AV. J.-C. 509. = OL. 67. 341
mœurs champêtres , et ne craint point de s'abais- ser en peignant les tableaux de la nature. Sa- contala , princesse d'une naissance illustre, avoit été élevée par un hermite dans un bocage sacré , où les premières années de sa vie s'étoient écou- lées au milieu des soins rustiques et de l'inno- cence pastorale. Prête à quitter sa retraite chérie pour se rendre à la cour d'un grand monarque auquel elle étoit promise , les compagnes de sa jeunesse déplorent ainsi leur perte et font des vœux pour le bonheur de Sacontala-:
Ecoutez , ô vous , arbres de cette forêt sacrée ! écoutez et pleurez le départ de Sacontala pour le palais de l'époux ! Sacontala ! celle qui ne bu- voit point l'onde pure avant d'avoir arrosé vos tiges; celle qui , par tendresse pour vous , ne détacha ja- mais une seule feuille de votre aimable verdure , quoique ses beaux cheveux en demandassent une guirlande; -celle qui mettoit le plus grand de tous ses plaisirs dans cette saison qui entremêle de fleurs vos rameaux flexibles.
CHOEUR DES NYMPHES DES BOIS.
Puissent toutes les prospérités accompagner ses pas ! Puissent des brises légères disperser , pour ses délices , la poussière odorante des riches fleurs I Puissent les lacs d'une eau claire , et verdoyante sous les feuilles du lotos , la rafraîchir dans sa
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