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La Crète étoit la plus considérable , comme la plus renommée de toutes ces îles. On sait que L\ eurgue y avoit calqué ses institutions sur celles de Minos ; mais les lois de ce monarque, par diverses causes de décadence, étoient tombées en désuétude 1 . Une démocratie turbulente avoit pris la place du gouvernement royal mixte 2 , et les Cretois passoient, au temps de l'expédition de Xerxès, pour le peuple le plus faux et le plus injuste de la Grèce. Ils refusèrent de secourir les Athéniens contre les Mèdes 3 .
Les autres îles , tour à tour soumises à de pe- tits tyrans, ou plongées dans la démocratie, llottoient dans un état perpétuel de troubles. Rhodes se distinguoit par son commerce 4 , Les- bos par sa corruption 5 , Samos par ses ri-
1 Arist., de Rep., lib. n , cap. 10. — 2 Id. ibid.
- Herod. , lib. vu, cap. 169.
4 Strab. , lib. xiv , pag. 654 ; Diod. , lib. v, pag. 329.
- > Athen., lib. x.
Le savant abhé Barthélemi a appliqué la comparaison ingé- nieuse (d'Aristote) de la règle de plomb , aux mœurs Lesbiennes. Quelque erreur s'étant glissée dans l'impression , je prends la li- berté de rétablir la citation, avec tout le respect qu'on doit à la profonde érudition et au grand mérite. La citation, dans Anachar- v sis, est ainsi : Arist. , de Mor. , lib. v, cap. 14; lisez, lil>. v , cap. 10. Le cinquième livre des Mœurs n'a que onze chapitres. Voici le passage original : «Rei enim non définit* infinita quo- que régula est, ut et structura Lesbiac régula plumbea. Nain ad
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