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256 REVOLUTIONS ANCIENNES.

]es , étant postérieur au règne de Xerxès. Nous devons seulement montrer que les révolutions de la Grèce étendirent leur influence jusque sur ces peuples sauvages.

Une colonie phocéenne, pleine de l'amour de la liberté quelle ne pouvoit conserver sur les rivages de l'Asie, chercha l'indépendance sous un ciel plus propice, et fonda dans les Gaules 1 l'antique Marseille. Bientôt les lumières et le langage de ces étrangers se répandirent parmi les Druides 2 . Il seroit impossible de suivre dans l'obscurité de l'histoire les conséquences de ces innovations , mais elles durent être consi- dérables; nous savons que souvent la moindre altération dans le costume d'un peuple, suffit seule pour le dénaturer.

Sans recourir aux conjectures, l'établissement des Phocéens dans les Gaules devint une des causes secondaires de l'esclavage de ces derniers. Fidèles alliés des Romains, les Marseillois ou- vroient une porte aux armées des Césars, et une retraite assurée en cas de revers ' 6 . Leur con-

��1 L'an de Rome 165.

2 Strab., lib. iv, pag. 181.

L'auteur cité prétend que les Gaulois furent instruits dans les lettres par les Marseillois. Du temps de Jules César, les premiers se servoient des caractères grecs dans leurs écrits. ( Bell. Gall. , lib. vi , cap. 13.

3 Liv. , lib. xxi.

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