z
��176 RÉVOLUTIONS ANCIENNES.
eurs généraux 1 ; les François forcent les leur à l'émigration ou les massacrent 2 . Et ne croye pas que les succès s'en affoiblissent : le premier homme ; pris au hasard , se trouve un génie. Les talents sortent de la terre. Les Thémis- tocle succèdent aux Miltiade , les Aristide aux Thémistocle , les Gimon aux Aristide 3 : les Dumouriez remplacent les Luckner , les Gustine les Dumouriez , les Jourdan les Custine , les Pichegru les Jourdan , etc.
Ainsi, l'elfet immédiat de la révolution sur les Grecs et sur les François fut : haine impla- cable à la royauté , valeur indomptable dans les combats, constance à toute épreuve dans l'ad- versité. Mais ceux-là, encore pleins de morale, n'ayant passé de la monarchie à la république , que par de longues années d'épreuves , durent recevoir de leur révolution des avantages que ceux-ci ne peuvent espérer de la leur \ Les
1 Herod. , lib. vi , cap. 136 ; Plut. , in Themist.
2 Dumouriez, Custine.
3 Plusieurs auteurs donnent le nombre aux noms propres ; je préfère de les laisser indéclinables.
a Ce ton est trop affirmatif ; j'étois trop près des évé- ments pour les bien juger : toutes les plaies de la révo- lution étoient saignantes ; on n'apercevoit pas encore dans un amas de ruines ce qui étoit détruit pour toujours, et ce qui pouvoit se réédifier. Je ne faisois pas assez d'atten- tion à la révolution complète qui s'étoit opérée dans les
�� �