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86 RÉVOLUTIONS ANCIENNES.

curgue qui ont servi de modèle au* premiè- res, et que j'ai brièvement exposées ci -des- sus. Sans cette comparaison, il seroit impossi- ble de se former une idée juste des rapports et des différences des deux systèmes , considérés dans le génie, les temps, les lieux et les cir- constances : ce sera alors au lecteur à prononcer sur les causes qui consolidèrent la révolution à Sparte , et sur celles qui pourront l'établir ou la renverser en France. Celui qui lit l'histoire ressemble à un homme voyageant dans le désert, à travers ces bois fabuleux de l'antiquité qui pHédisoient l'avenir *.

a Sparte et les Jacobins ! Cependant ce premier cha- pitre peut , à la rigueur , se soutenir. Il est certain qu£ les demi-lettrés , qui furent les premiers chefs des Jaco- bins , affectèrent des imitations de Rome et de Sparte , témoin les noms d'hommes et les diverses nomenclatures de choses qu'ils empruntèrent des Grecs et des Latins. Les chapitres qui suivent et qui , sortant des comparai- sons générales , entrent dans les rapprochements parti- culiers , tombent dans ces ressemblances déraisonnables que j'ai tant de fois critiquées dans ces notes ; mais ils sont écrits avec une verve d'indignation, avec une jeu- nesse de haine contre le crime , qui doit faire pardon- ner ce qu'ils ont d'absurde dans le système de leur com- position. Le style aussi me paroît s'élever dans ces chapitres, et il soutient la comparaison avec ce que j'ai fait de moins mal en politique et en histoire dans ces der-

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