Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 6.djvu/371

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTICE
SUR
LES FOUILLES DE POMPÉI


Page 306 (Note). « Je donne, page 353 et suivantes, des notices curieuses sur Pompéi, et qui compléteront ma courte description. »

On découvrit d’abord les deux théâtres, ensuite le temple d’Isis et celui d’Esculape, la maison de campagne d’Arrius Diomédès, et plusieurs tombeaux. Durant le temps que Naples fut gouverné par un roi sorti des rangs de l’armée françoise, les murailles de la ville, la rue des tombeaux, plusieurs vues de l’intérieur de la ville, la basilique, l’amphithéâtre et le forum furent découverts. Le roi de Naples a fait continuer les travaux ; et comme les fouilles sont conduites avec beaucoup de régularité et se font dans le louable dessein de découvrir la ville plutôt que de chercher des trésors enfouis, chaque jour ajoute aux connoissances déjà acquises sur cet objet, si intéressant et presque inépuisable.

La ville de Pompéi, située à peu près à quatorze milles au sud-est de Naples, étoit bâtie en partie sur une éminence qui dominoit une plaine fertile, et qui s’est considérablement accrue par l’immense quantité de matières volcaniques dont le Vésuve l’a recouverte. Les murailles de la ville et les murs de ses édifices ont retenu dans leur enceinte toutes les matières que le volcan y vomissoit, et empêché les pluies de les emporter ; de sorte que l’étendue de ces constructions est très-distinctement marquée par le monticule qu’ont formé l’amas des pierres ponces et l’accumulation graduelle de terre végétale qui le couvrent.

L’éminence sur laquelle Pompéi fut bâtie doit avoir été formée à une époque très-reculée ; elle est composée de produits volcaniques vomis par le Vésuve.