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Buste de Julien : front petit et étroit.

Buste de Marc-Aurèle : grand front, œil élevé vers le ciel ainsi que le sourcil.

Buste de Vitellius : gros nez, lèvres minces, joues bouffies, petits yeux, tête un peu abaissée comme le porc.

Buste de César : figure maigre, toutes les rides profondes, l’air prodigieusement spirituel, le front proéminent entre les yeux, comme si la peau étoit amoncelée et coupée d’une ride perpendiculaire, sourcils surbaissés et touchant l’œil, la bouche grande et singulièrement expressive ; on croit qu’elle va parler, elle sourit presque ; le nez saillant, mais pas aussi aquilin qu’on le trace ordinairement ; les tempes aplaties comme chez Buonaparte ; presque point d’occiput ; le menton rond et double ; les narines un peu fermées : figure d’imagination et de génie.

Un bas-relief : Endymion dormant assis sur un rocher ; sa tête est penchée dans sa poitrine, et un peu appuyée sur le bois de sa lance, qui repose sur son épaule gauche ; la main gauche, jetée négligemment sur cette lance, tient à peine la laisse d’un chien qui, planté sur ses pattes de derrière, cherche à regarder au-dessus du rocher. C’est un des plus beaux bas-reliefs connus[1].

Des fenêtres du Capitole on découvre tout le Forum, les temples de la Fortune et de la Concorde, les deux colonnes du temple de Jupiter Stator, les Rostres, le temple de Faustine, le temple du Soleil, le temple de la Paix, les ruines du palais doré de Néron, celles du Colisée, les arcs de triomphe de Titus, de Septime Sévère, de Constantin ; vaste cimetière des siècles, avec leurs monuments funèbres, portant la date de leur décès.


GALERIE DORIA.

24 décembre 1803.

Gaspard Poussin : grand paysage. Vues de Naples. Frontispice d’un temple en ruine dans une campagne.

Cascade de Tivoli et temple de la Sibylle.

Paysage de Claude Lorrain. Une fuite en Égypte du même : la

  1. J’ai fait usage de cette pose dans Les Martyrs.