Babylone m’enseignoit Corinthe.
Le même critique qui a blâmé la phrase rapportée sous la note xxiiie trouve celle-ci répréhensible. On m’a encore conseillé de ne la point changer. En effet, la hardiesse du tour est sauvée par ce qui précède : Je m’étois assis avec le prophète, etc. Je n’ai point cherché à imiter Bossuet ; je crois qu’on ne doit imiter ni ce grand écrivain ni aucun auteur moderne. Il n’y a que les anciens qui soient modèles ; eux seuls doivent être constamment l’objet de nos études et de nos efforts. Au reste, il y avoit une faute de mémoire ou d’impression dans la manière dont on avoit cité ma phrase ; on lisoit : Corinthe m’enseignoit Babylone, ce qui est très-différent.
Nous vîmes tout à coup sortir une théorie.
Grâce au Voyage d’Anacharsis, tout le monde sait aujourd’hui qu’une théorie veut dire une procession ou une pompe religieuse.
De nouvelles émotions m’attendoient à Brindes, etc. ; jusqu’au second alinéa, page 60.
Brindes, autrefois Brundusium, célèbre par la mort de Virgile. Horace y fit un voyage, ce qui n’est pas ce qu’il a fait de mieux. — La voie Appienne, chemin qui conduisoit de Rome à la pointe de l’Italie ; on en voit encore des restes entre Naples et Rome. — Apulie, aujourd’hui la Pouille. — Auxur, aujourd’hui Terracine. — Le Forum et le Capitole sont bien connus — Le quartier des Carènes :
Passimque armenta videbant
Romanoque foro et lautis mugire Carinis.
(Æneid., VIII, v. 360.)
— Le théâtre de Germanicus, près du Tibre ; on en voit encore les ruines. — Le
Môle Adrien, aujourd’hui le château Saint-Ange. — Le cirque de Néron,
à la droite du Forum, lorsqu’on vient du Capitole. — Le Panthéon d’Agrippa ;
il existe encore : c’est le monument le plus élégant de Rome ancienne et de
Rome moderne. Je l’admirois beaucoup plus avant d’avoir vu les ruines
d’Athènes.