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Far distant he descries
Ascending by degrees magnificent
Up to the wall of heav’n a structure high ;
At top whereof, but far more rich appear’d
The work as of a kingly palace gate,
With frontispiece of diamond and gold
Embellish’d ; thick with sparkling orient gems
The portal shone, inimitable on earth
By model, or by shading pencil drawn.
(Book iii, 501.)

Nous verrons le Tasse, dans une note plus bas, donner à Michel une armure de diamant.

Que deviennent donc les bonnes plaisanteries sur la richesse de mon ciel et la pauvreté que prêche mon Dieu ? N’ai-je pas été beaucoup plus avare de magnificences que l’Écriture et les poëtes qui ont décrit avant moi le séjour des justes ? Il est probable, après tout, que ce n’est pas de moi dont on vouloit rire ici : cela supposeroit dans les critiques une trop profonde ignorance. Je les liens pour habiles, l’impiété leur restera.


4e. — page 43.

Revêtue de la gloire du Très-Haut, l’invisible Jérusalem est parée comme une épouse pour son époux.

« Veni, et ostendam tibi sponsatam uxorem Agni.

« Ostendit mihi civitatem sanctam Jerusalem, descendentem de cœlo a Deo. » (Apocal., c. xxi, 9, 10.)


5e. — page 43.

Cette architecture est vivante.

Milton dit aussi living saphir.

La cité de Dieu est l’épouse mystique : elle descend du ciel, etc. Toutes ces pierres précieuses sont prises, et doivent être prises dans un sens allégorique. « Ces diverses beautés, dit Sacy, représentent les dons divers que Dieu a mis dans ses élus, et les divers degrés de la gloire des saints. Plusieurs interprètes appliquent les propriétés de chacune de ces pierres aux vertus de chaque apôtre. » (Apocal., c. xxi.)


6e. — page 44.

Un fleuve découle du trône du Tout-Puissant.

On lisoit dans les premières éditions quatre fleuves. J’avois voulu rappeler le paradis terrestre. Je suis revenu à une image plus fidèle à la lettre de l’Écriture.