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la couvrent, et qui ne font que la conserver dans leur sein, au lieu de la flétrir. J’espère que cette rude saison de ma vie, passée auprès de la famille de mon maître, me rendra un jour comme ce lis aux yeux de Dieu : l’âme a besoin pour se développer dans toute sa force d’être ensevelie quelque temps sous les rigueurs de l’adversité. »

« En achevant ces mots, Zacharie s’arrêta, me montra le ciel, où nous devions nous retrouver un jour ; et, sans me laisser le temps de me jeter à ses pieds, il me quitta après m’avoir donné sa dernière leçon. C’est ainsi que Jésus-Christ, dont il imite l’exemple, se plaisoit à instruire ses disciples en se promenant au bord du lac de Génésareth, et faisoit parler l’herbe des champs et les lis de la vallée. »


fin du livre septième.