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C’est sur les lieux mêmes que j’ai pris, pour ainsi dire, les vues de Grenade, de l’Alhambra et de cette mosquée transformée en église qui n’est autre chose que la cathédrale de Cordoue. Ces descriptions sont donc une espèce d’addition à ce passage de l’Itinéraire :

« De Cadix je me rendis à Cordoue : j’admirai la mosquée qui fait aujourd’hui la cathédrale de cette ville. Je parcourus l’ancienne Bétique, où les poètes avaient placé le bonheur. Je remontai jusqu’à Andujar, et je revins sur mes pas pour voir Grenade. L’Alhambra me parut digne d’être regardé même après les temples de la Grèce. La vallée de Grenade est délicieuse, et ressemble beaucoup à celle de Sparte : on conçoit que les Maures regrettent un pareil pays. » (Itinéraire, VIIIe et dernière partie.)

Il est souvent fait allusion dans cette Nouvelle à l’histoire des Zégris et des Abencerages ; cette histoire est si connue qu’il m’a semblé superflu d’en donner un précis dans cet Avertissement. La Nouvelle d’ailleurs contient les détails suffisants pour l’intelligence du texte.