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2° L’injure grave constitue suffisamment l’offense, et bien qu’on ait pu y répondre par une autre injure, c’est le premier qui l’a reçue qui reste l’offensé.

3° Si, à une chose impolie, on répond par une injure, si l’agresseur se prétend offensé, ou si celui qui a reçu l’injure se prétend offensé, il n’y a pas à hésiter à remettre au sort toutes les chances de la rencontre qui doit résulter de ces débats.

4° S’il n’y a pas d’injure, mais qu’à la suite d’une discussion où la règle du savoir-vivre et la politesse ont été suivies à la lettre, l’un des antagonistes demande raison, le demandeur ne prend pas, pour cela, le rang d’agresseur, et celui qui l’accorde celui de l’offensé. Toutes les chances, dans cette rencontre, doivent être soumises au sort.

5° Si l’on envoie un cartel, sans raison suffisante, c’est bien certainement celui qui envoie le cartel qui est l’agresseur, et les témoins, avant de permettre le combat, doivent en demander la raison suffisante.