sortent jamais des mains des Damios qui les gardent comme monnaies à thésauriser ou à échanger entre pairs, dans des circonstances solennelles, telles que des mariages, etc. Il y a aussi des pièces de cuivre dont l’usage est limité à la basse classe : du monopole, encore et toujours du monopole !
Toutes les traductions étant terminées cet après-midi, le Traité a été signé entre les parties contractantes, sans nul apparat, dans la chambre du baron Gros : il s’appellera Traité de Yeddo.
Ce soir, l’Ambassadeur a réuni à dîner les deux commandants et leurs états-majors. C’est, depuis son entrée dans la carrière diplomatique, le huitième Traité qu’il signe. C’est une carrière bien remplie.
Le Taï-goun a fait envoyer par les Commissaires au Plénipotentiaire français, à titre de présents, des rouleaux de damas brochés de fabrique indigène de divers tons, assez brillants de couleur, mais en somme inférieurs à nos tissus de Lyon. Tout modeste que soit ce cadeau de la part du Japon,