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continuait de diminuer[1]. Enfin, comparée à la moyenne des années de l’esclavage, l’exportation de l’année expirée présentait une augmentation estimée à un million de livres sterling. L’importation, au rapport du collecteur des douanes, aurait doublé. L’observateur le moins attentif ne pourrait s’empêcher de remarquer l’aisance, le bien-être dont jouit la colonie, et d’entrevoir pour elle un avenir encore plus prospère[2].


1836Le 26 janvier 1836, le gouverneur, en ouvrant la session coloniale, présenta le tableau circonstancié de la situation. En transmettant son discours au secrétaire d’État des colonies, il déclara que l’état général du pays était tellement satisfaisant, qu’il envisageait sans appréhension la cessation du système d’apprentissage[3].

Un avis publié par le gouverneur annonça, pour le premier trimestre de l’année, une production toujours croissante. Cette augmentation atteste la disposition des apprentis à travailler lorsqu’ils sont traités avec douceur, et lorsqu’ils reçoivent un salaire modéré (moderate rémunération)[4].

Si, jusqu’au 6 mai, le nombre des rachats n’a pas été plus considérable, la cause en est dans le haut prix auquel les services des apprentis ont constamment été évalués[5].

Le 27 juin, sir Carmichael Smyth adressa au secrétaire d’Etat des colonies une ordonnance par lui rendue le 22 du même mois, pour régler les devoirs mutuels des maîtres

  1. Documents parlementaires, part. III (2), p. 107, dépêche n° 255.
  2. Ibid. p. 122, dépêche n°257.
  3. Ibid. p. 120, dépêche n° 256, avec annexes.
  4. Ibid. p. 175, dépêche n" 264, avec annexes.
  5. Ibid. p. 177, dépêche n" 266, avec annexe.