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dans son Commentaire sur le Ier Livre des Élements d'Euclide. Mais ce qu'en dit le premier de ces auteurs, qui était lui- même un géomètre éminent et des })lus compéieuts jiour apprécie^Ies œuvres de ses devanciers, a été bicu propre, indépcjudamment du uom dKuclide. à faire naine ces re- grets des Modernes et leur désir de reUouver ou de parvo nir à rétablir uu ouvrage si précieux : car, selon Pappus, « cet ouvrage renfermait une ample ( olleetion Av. propo- n silions d'une conception ingénieuse et d'un très-utile se- » cours pour la résolution des problèmes les plus dilli- » ciles. )) Aussi IMonlucla, dont nous nous ])ornerons à (itir ici L' jugement, a-t-il pensé que ce Trailé des Porisinrs étnit (( le plus profond de Ions les ouvrages d'Eiiclide et celui » qui lui ferait le plus d'honneur s'il nous était par- » venu » (i). La Notice de Pappus, un des fragments les plus intéres- sants (juî nous soicinl restés des matliématiques grecques, renferme deux définitions de ce genre partie ulier de pro- positions appelées Porànics par Enclide, et une trentaine d énoncés qui s y rapportent; mais le tout en lernu's concis et obscurs, dont les géomètres, h diverses époques depuis jious ifjuorerioiis, sans cela, même les titres et les noms des auteurs. On Joit a Commandin (ijog — 1575), savant géomètre et commentateur intelligent, une traduction de ces Collecdom mcuhèmatiques qui parut après sa mort sous le titre : Pappl Alexandrini Mnthcmnlicœ CoUcciiones a Federico Commandiiio Vrhinnle in Lniinum com'crsœ, et Commentariis illustralœ. Pisauri, I58S, in- folio. — Eaedem. ïn liacnoslm editione ah innumeris, qinhus scateban! mendis, et privcipuè in Grœco contextu diligrnler vindicatœ. Bononiœ, iGGo, in-folio. Plusieurs géomètres s'étaient proposé, à diverses époques, d'éditer le texte même de cet ouvrage, un des plus importants, incontestahlement, qui nous soit parvenu des Grecs. Il est bien à regretter que leurs prnjets aient échoué. Aucune entreprise ne saurait être plus dijjne des encouragements destinés aux publications scientiiiques. (i) Histoire des Mathématiques, l. 1, p. 21 5.