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« Termine mon récit, dit Azyora à sa rivale, je prendrai la lyre, et à mon tour, j’accompagnerai tes chants. »

Psammeris, en remettant la Syrinda aux mains de son amie, lui dit : « Prélude par des modulations plus égales. Mon père, tu le sais, était un enfant des Grecs ; il m’apprit à aimer leurs poëtes ; et sans les prétendre imiter, je préfère un rythme simple et mesuré comme celui dont ils se servaient. » Elle dit, et rêvant quelques momens, se mit à continuer l’histoire de la Zendovère. L’élève des Grecs fit succéder aux rêveries orientales de la Vierge de la Taprobane, des tableaux plus frais et plus paisibles. Elle commença à esquisser en ces mots le portrait de la Zendovère bannie, qui se tenait à genoux sur le seuil de l’étoile :