chants plus dignes de la déesse. On lui prépare aussi le Tsormé, la couronne, signe éclatant de sa dignité nouvelle ; car elle doit régner sur ses compagnes, et s’asseoir aux pieds du grand Brahme. À peine proclamée victorieuse, sa première parole sera écoutée comme un oracle ; sa première demande ne peut être refusée ; elle est l’inspirée, la fille de Brahma.
Trois jeunes filles ont été choisies entre les Devêtas, pour soutenir cette lutte. La plus jeune est cette aimable et triste Demsaïl, qui accompagnait au bûcher, avec tant de désespoir, la fiancée de Bénarès. Azyora, Psammeris, doivent lui disputer le prix : Psammeris, fille d’un jeune voyageur grec et d’une Bayadère de Jagganaut ; Azyora, née sur les rives où le soleil lance ses feux les plus brûlans, fille au teint d’ébène, qu’ont vu naître les îles du tropique.
De retour des funérailles, ces deux jeunes filles conversaient ensemble en se promenant