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nommées Zendovères[1], et dont les livres sacrés tracent un portrait ravissant.

Mais quel mouvement dans le saint temple ! au lieu de reposer, tous les habitans des parvis sacrés se préparent aux fêtes que doit ramener l’aurore : on fait rouler le Raoth, char triomphal, qui, cette fois du moins, ne portera que des guirlandes, et ne fera point tourner à ses roues sanglantes les membres des victimes respirant encore et déchirés en lambeaux. On prépare les flambeaux à trois branches, qui doivent remplacer cette nuit les torches funèbres. L’ouvrier persan achève de broder de perles le tissu de kashmire, qui vaut à lui seul toutes les richesses de ces régions, qui s’étendent depuis Orixa jusqu’à Serampore : c’est le prix réservé à la jeune fille du temple, qui, pendant les fêtes, aura vaincu ses compagnes, et trouvé des

  1. Zendovères, Glandovères, Zandovères. Les voyageurs écrivent ce mot différemment.