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L’amoureux sa Dame menoit
Dancer quant venoit à son tour,
Et puis seoir s’en revenoit
Sus un preau vert au retour.
Nuls autres n’avoit à l’entour
Assis, fors seulement eux deux,
Et n’y avoit autre destour
Fors la fueille entre moi et eux.

J’ouy l’amant qui soupiroit.
Car qui plus est près plus désire.
Et la grant douleur qu’il tiroit
Ne savoit taire et n’osoit dire.
Si languissoit auprès du mire.
Et nuisoit à sa guarison.
Cœur ars ne se pourroit plus nuire
Qu’approucher le feu du tison.

Le cœur en son corps lui croissoit
D’angoisse et de paour estraint,
Tant qu’à bien peu qu’il ne froissoit
Quant l’un et l’autre le contraint ;
Désir, bonté, crainte reffraint
L’un eslargit, l’autre resserre.
Si n’a pas peu de mal empraint
Qui porte en son cœur telle guerre.