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Que fais-tu ore en cendre et sepulture,
Ô Maistre Alain, qui par art et nature
As mérité la palme de bien dire ?
Et toi Pétrarque, exquis en escriture,
Qui pour ta Dame a descrit l’aventure
Ou vraie amour t’a long-temps fait déduire ?
Relevez-vous et faites en l’air bruire,
Près Avignon, où luit vostre éloquence,
Du très bon roi la force, l’excellence,
Les grans vertus, les grâces immortelles.
Quant est du cerf, pour toute conséquence,
Il a perdu sa sainture et ses ailes. »


« M. Ferdinand Heuckenkamp, écrit M. Gaston Paris (Romania, 1899), se propose, comme nous l’avons déjà annoncé[1], de publier à nouveau les œuvres d’Alain Chartier, ce qui répond à un vrai besoin et sera extrêmement méritoire. » M. Heuckenkamp a commencé sa publication par le Curial (Halle, Niemeyer, 1899, in-8, 54 p).

Des éditions complètes antérieures, deux seulement méritent d’être prises en considération : la première (1489) et la dernière (1617) celle d’André du Chesne [Rom., 1894, A. Piaget).

  1. Romania,1897. Second semestre.