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INTRODUCTION


La constitution idéale d’un peuple libre serait celle dans laquelle l’autorité centrale, les autorités provinciales et les administrations communales jouiraient chacunes, dans leur sphère respective, d’attributions proportionnées à leur étendue, à leur position et à leur importance.

Les diverses constitutions varient beaucoup à ce sujet. D’une part on trouve les constitutions fédératives des États-Unis d’Amérique et de la Suisse, dans lesquelles la confédération, les états et les communes se partagent dans une juste mesure les attributions de la souveraineté. D’autre part se présentent les états despotiques, où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme. Entre ces deux extrêmes se classent, à divers degrés, les états constitutionnels tels que l’Angleterre, l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie, etc. Mais il est inutile d’entrer ici dans les détails de cette classification.

Il existe aussi de grandes différences dans le développement historique des peuples. À de certains moments ils suivent une marche ascendante et tendent à une centralisation plus grande. C’est le plus souvent, lorsqu’après être partis d’une division primitive en petites peuplades ou provinces, ils cherchent à se grouper pour former