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Se voyant ainsi traictez, ne font plus rien qui vaille, maudissent et le maistre et l’apprentissage. S’ils font ce que l’on requiert d’eux, c’est pource qu’on les regarde, c’est par craincte, et non gayement et noblement, et ainsi non honnestement. S’ils y ont failly, pour se sauver de la rigueur, ils ont recours aux remedes lasches et vilaines menteries, faulses excuses, larmes de despit, cachettes, fuytes, toutes choses pires que la faute qu’ils ont faict. (…). Je veux qu’on le traicte librement et liberalement, y employant la raison et les douces remonstrances, et luy engendrant au cœur les affections d’honneur et de pudeur. La premiere luy servira d’esperon au