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y en a qui considerent les maux en eux-mesmes, qui les goustent et accointent, comme fit Socrates la mort, et Flavius condamné par Neron à mourir par la main de Niger. Parquoy aux sinistres accidens et mesadventures, et à tous maux externes, il faut destourner son esprit à d’autres pensées. Le vulgaire sçait bien dire : n’y pensez poinct. Ceux qui ont en charge les affligez doibvent, pour leur consolation, prudemment et doucement fournir d’autres objects à l’esprit assailly. (…).


LIVRE 3 CHAPITRE 30


contre la compassion et misericorde.

il y a double misericorde : l’une forte, bonne et vertueuse, qui est en Dieu et aux saincts, qui est par volonté et par effect secourir aux affligez sans s’affliger