l’image de Dieu, ordonnez et establis par luy, dont font très mal ceux qui en detractent et en parlent mal, engeance de Cham et Chanaam ; 2 rendre obeyssance, soubs laquelle sont comprins plusieurs debvoirs, comme aller à la guerre, payer les tributs et imposts mis sus par leur authorité ; 3 leur desirer tout bien et prosperité, et prier Dieu pour eux. Mais la question est s’il faut rendre ces trois droicts generallement à tous princes, si aux meschans, aux tyrans. La decision de cecy ne se peust faire en un mot ; il faut distinguer. Le prince est tyran et meschant, ou à l’entrée, ou en exercice. Si à l’entrée, c’est-à-dire qu’il envahisse la souveraineté par force et de sa propre authorité, sans droict aucun, soit-il au reste bon ou meschant (et c’est en ce sens que se doibt prendre ce mot de tyran), c’est sans doute qu’il luy faut resister ou par voye de justice, s’il y a temps et lieu, ou par voye de faict ; et y avoit anciennement entre les grecs, dict Ciceron, loyers et honneurs decernez
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