Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/88

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que des copies et des extraicts produicts en jugement, contre toy qui tiens caché l’original, et feincts ne sçavoir que c’est, estouffant tant que tu peux ceste lumiere qui t’esclaire au dedans, (…), mais qui n’ont jamais esté au dehors et humainement publiées, que pource que celle qui estoit au dedans, toute celeste et divine, a esté par trop mesprisée et oubliée. Ce sont tous ruisseaux, mais qui n’ont ny tant d’eaue ny si vifve que leur source et fontaine invisible qui est dedans toy, si tu ne la laissois deperir et perdre : non tant d’eaue, dis-je, (…). ô chetifve preud’homie des formalistes, qui se tient aux mots de la loy, et en pense estre quitte ! Combien de debvoirs requis au-delà ! (…). Ny si forte et si vifve, tesmoin que, pour les bien entendre et sçavoir leur intention, les faut ramener à la source ;