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en bien meritant d’autruy, affin que pour le moins soit autant honneste leur sortie que leur entrée. 5 s’en allant d’elles-mesmes, se desrobant et se perdant, ne s’en contrister, ne s’en allant rien du nostre : si divitiae effluxerint, non auferent nisi semetipsas . Bref, celuy ne merite estre accepté de Dieu, et est indigne de son amour et de profession de vertu, qui faict cas des biens de ce monde. (…). de la justice et debvoir de l’homme envers l’homme.

advertissement. Ce debvoir est grand, et a plusieurs parties. Nous en ferons du premier coup deux grandes : en la premiere nous mettrons les debvoirs generaux, simples et communs, requis de tous et un chascun, envers tous et un chascun, soyent de cœur, de parole et de faict, qui sont amitié, foy, verité et admonition libre, bienfaict, humanité, liberalité, recognoissance ; en la seconde seront les debvoirs speciaux requis par une speciale et expresse raison et obligation, entre certaines et certaines personnes, comme entre les mariez, parens et enfans, maistres et serviteurs, princes et subjects, magistrats, les grands et puissans, et les petits.