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le mesme office à l’endroict des sages, car à force de penser aux choses ils se les rendent familieres et ordinaires : (…). Considerons exactement la nature de toutes les choses qui nous peuvent fascher, et nous representons ce qui nous y peust arriver de plus ennuyeux et insupportable, comme maladie, poureté, exil, injures, et examinons en tout cela ce qui est selon nature ou contraire à elle. La prevoyance est un grand remede contre tous maux, lesquels ne peuvent apporter grande alteration ny changement, estant arrivez à un homme qui s’y attendoit, comme au contraire ils blessent et endommagent fort ceux qui se laissent surprendre. La meditation et le discours est ce qui donne la trempe à l’ame, qui la prepare, l’affermit contre tous assauts, la rend dure, acerée et impenetrable à tout ce qui la veust entamer ou fausser : les accidens,