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est son temple ; son ame est son image ; ses affections sont les offrandes ; son plus grand et solemnel sacrifice, c’est l’imiter, le servir : au rebours de luy penser donner, tout est à luy, il luy faut demander et l’implorer ; c’est au grand à donner, et au petit à demander : (…). Ne faut toutesfois mespriser et desdaigner le service exterieur et public, auquel il se faut trouver, et assister avec les autres, et observer les ceremonies ordonnées et accoustumées, avec moderation, sans vanité, sans ambition ou hypocrisie, sans luxe ny avarice ; et tousiours avec ceste pensée, que Dieu veust estre servi d’esprit, et que ce qui se faict au dehors est plus pour nous que pour Dieu, pour l’unité et edification humaine que pour la verité divine, (…). Nos vœux et prieres à Dieu doibvent estre tou