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LIVRE I, CHAPITRE IV.


ties génitales servans à icelle. La seconde d’après, en laquelle sont les entrailles, viscera, sçavoir l'estomach, tirant plus au costé gauche, rond, plus estroit au fond qu’en haut, ayant deux orifices ou bouches, l’un en haut, pour recevoir, l’autre en bas qui respond aux boyaux pour jetter et se descharger. Il reçoit, assemble, mesle et cuit les viandes, et en fait chyle, c’est a dire suc blanc propre pour la nourriture du corps, et lequel encores s’élaboure dedans les venes meseraiques, par où il passe pour aller au foye. Le foye chaud et humide, plus au costé droit, officine du sang, principe des venes, le siege de la faculté naturelle, nourricière ou ame végétative, fait et engendre le sang du chyle, qu’il attire des venes meseraiques, et reçoit en son sein par la vene porte, qui entre en son creux, et puis l’envoyé, et distribue par tout le corps, par le moyen de la grande vene cave qui sort de sa bosse et des branches d’icelle, qui sont en grand nombre, comme les ruisseaux d’une fontaine : la ratte à main gauche, qui reçoit la descharge et les excremens du foye ; les reins, les boyaux, qui se tenans tous en un, mais distingués par six différences et six noms, égalent sept fois la longueur de l’homme, comme la longueur de l’homme égalé sept fois la longueur du pied. En ces deux premières parties qu’aucuns prennent pour une (combien qu’il y aye deux facultés bien différentes, l’une générative à pour l’espece, l’autre nutritive de l’individu), et la