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NOTES

sation de douleur ; mais nous voulons le paraître. Personne n’est triste par soi-même ; ô malheureuse folie : on a trouvé l’art de mettre de la vanité jusque dans la douleur même ». Quæris unde sint lamentationes, etc. Senec. epist. 63.

Même chapitre, page 195. — Les lois romaines... defendoient ces efféminées lamentations. — Voici une loi des XII Tables : Mulieres genas ne radunto, neve lessum funeris ergo habento. « Que les femmes ne s’égratignent point les joues, et qu’elles ne se lamentent point aux enterremens ». — Les Romains avaient pris cette loi de Solon ; il défendit aux femmes, dit Plutarque, de s’égratigner et de se meurtrir le visage aux funérailles ; Plut, in Solone. Il ajoute : la plupart de ces choses sont encore aujourd’hui défendues par nos lois, lesquelles portent de plus que les hommes mêmes qui y contreviendront, seront condamnés à l’amende par les officiers établis pour réformer les mœurs des femmes, comme des lâches et des efféminés qui se sont abandonnés à un deuil immodéré, et ont montré toutes les faiblesses qu’il inspire aux femmes les plus débiles. Id. ibid.

Chapitre XXXV, page 205. — Parlons d'abord des choses qui leur sont communes (aux bêtes et à l’homme). — Presque tout ce chapitre est pris de Montaigne, Liv. II, chap. XII ; et le long passage qui commence par ces mots : Et ce sera contre ceux qui se plaignent etc. avait été puisé par Montaigne dans Pline, Nat. Hist. Chap. VII in Proœm. Je m’étonne que Coste n’en ait pas déterré la source.