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NOTES

apud Clement. Alexand. Strom. L. II, page 371 : ce qui revient fort bien à la définition de Charron.

Chap. XIV, page 102. — Le cerveau qui est beaucoup plus grand en l'homme, etc. — Cumberland le reconnaît aussi. Voyez son traité des lois naturelles, chap. II, page 160 de la version française. Bartliolin a observé que d’ordinaire un homme a le double de cervelle de plus qu’un bœuf ; (Bartholin, Anatom. L. III, chap. III). M. Littre dit que plus le cerveau d’un homme est grand, plus les fonctions de son ame sont parfdaites, et plus il est capable d’en faire. Voyez les Mémoires de l’Académie royale des sciences, année 1701.

Charron dit, en ce même endroit, que le siège de l’ame est le cerveau et non pas le cœur, comme, avant Platon et Hippocrate l'on avait communément pensé. Quoiqu’en dise Charron, Lucrèce, bien postérieur à Platon et à Hippocrate, était encore dans cette opinion si commune parmi les anciens, que le cœur était le siège de l'ame  ; voici comme il s’exprime à ce sujet :

... Quod nos animurn, mentemque vocamus,
Idque situm media regione in pectoris hæret ; etc.
DE RER. NAT. L. III, v. 141.

Selon Arétée, le cœur est le siège de l’ame ; selon Descartes, c’est la glande pinéale ; M. Vieussens le met dans le centre oval ; et MM. Lancisi et de la Peyronie, le mettent dans le corps caleux.

Même chapitre, page 104. — Aussi l'esprit selon la diversité des dispositions organiques.... raisonne mieux ou moins. — « Vous n’ignorez pas, dit Platon, que ceux qui ont de la facilité à apprendre et à retenir,