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NOTES

puissantes ». (Dialogue de l'ignorance louable, page 113 de l’édit. de Francfort )... « Il en restera toujours assez pour embarrasser tout esprit qui ne consultera que la philosophie pour se résoudre sur ce point » (Id. ibid.). Joseph François Borri prétend que l’ame des bêtes est une production, ou plutôt une émanation.de la substance des mauvais anges, et que c’est pour cela qu’elle est mortelle ; voilà le système du père Bougeant. — Vita del cavagliere Borri, page 354 et seqq.

Chap. VIII, page 67. — Voyons d’où elle (l’ame) vient et comment elle entre au corps. — L’Astronome Hipparque attribuait aux ames une origine céleste ; écoutons Pline : Hipparchus, nunquam satis laudatus, ut quo nemomagis approbaverit cognationem cum homine siderum, animasque nostras partem esse cœli. Hist. Nat. Liv. II, chap. XXVI.

Même chapitre, page 68. — C’est une chose secrette et incognue aux hommes, de laquelle (opinion) ont été sainct Augustin, Grégoire, etc. —- Saint Augustin dit (de Gen. ad liter. Liv. VII, chap. XXIV), qu’il est vraisemblable que Dieu créa, au commencement, toutes les ames. Ruffin attribue ce sentiment à Saint Jérôme. Philastre, cap. 99, condamne comme des hérétiques, ceux qui nient que les ames ont été créées avant les corps. Il est vrai que Saint Augustin a varié là dessus (Voy. Retract. Lib. I, cap. 10). Au reste, voyez le livre de Sandius de origine animœ : il prouve par une infinité d’autorités que les pères latins ont cru la préexistence des ames.

Même chapitre, page 71. — L’ame donc est toute