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AJOUTÉES.

trouvait sur le visage de chaque personne, quelque caractère particulier qui empêchât de la confondre avec d’autres ». — Traité des lois naturelles, chap. II, p. 176 de la version française.

Même chapitre, page 40 — Socrates confessoit que la laideur de son corps accusoit justement la laideur naturelle de son ame ; etc. — Ceci est pris de Cicéron, Tuscul. Quœst. Liv. VI, chap. XXVII, n°. 30. Le même Cicéron nous apprend que Stilpon avait corrigé par l’étude de la philosophie, les mauvaises inclinations du tempérament. Voy. De fato , liv. V.

Chap. VIII, page 61. — Elle (l’ame) meut le corps et non soy-mesme. Charron a raison ; il a senti l’erreur d’Aristote qui fait consister les principales propriétés de l’ame dans la force de se mouvoir. Voy. Aristot. de Anima, liv. I ; chap. II, et Plutarque de placitis philosophorum, liv. IV, chap. II. Platon était aussi dans cette erreur. Voy. Platon in Phœdro.

Chap. VIII, page 66. — La seconde (absurdité) fait aussi les bestes immortelles. — Rapportons ici l’opinion de Daniel Sennert, qui veut que de sa nature, l’ame des bêtes soit aussi immortelle que l'ame de l’homme ; de sorte que , si celle-ci ne périt pas avec le corps, comme l’autre, c’est par une grâce particulière du Créateur. — Sennert de generat. viventium, cap. XIV. — Ajoutons ce passage de La Mothe-Le-Vayer : « On ne peut ajouter de raisons humaines si fortes pour l’immortalité de notre ame, qui n’aient leurs revers, faisant autant pour l’immortalité de l'ame des brutes, ou qui ne soient balancées par d’autres raisons aussi