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AJOUTÉES.

s’imaginent être conduits par l’action immédiate de la divinité, ont tous , ou du moins la plus grande partie, donné dans la même erreur, et alors ils seront moins prompts à prononcer anathème contre Charron, supposé qu’il se soit laissé infecter du même venin.

Chap. V., page 29. — Des propriétés singulières du corps humain. — Le titre de ce chapitre me rappelle une très-belle pensée de Galien : il disait qu’en composant son traité de l’Usage des parties du corps humain, il avait fait un hymne incomparable à la louange du Créateur. Hobbes dit quelque chose d’approchant dans son petit traité, De Homine : ceux-là, dit-il, qui, étant capables de considérer les vaisseaux qui servent à la génération et à la nutrition, ne remarquent pas qu’ils ont été faits par un être plein d’intelligence, pour différentes fins, doivent passer, eux-mêmes,pour des gens destitués d’intelligence. Qui, si machinas omnes tum generationis, tum nutritionis salis perspexerint, nec tamen eas a mente aliqua conditas ordinatasque ad sua quasque officia viderint, ipsi profecto sine mente esse censendi sunt. — Hobbes, De Homine, chap. 1.

Chap. VI, page 34. — La beauté.... est une pièce de grande recommandation. — Cela est pris dans Montaigne, Liv. II, chap. XVII. Formosa facies muta commendatio est, dit Publius Syrus. Quel que soit l’avantage de la beauté, Cicéron n'en a pas moins raison de dire que celle de l’ame est préférable à celle du corps ; animi enim lineamenta sunt pulchriora quant corporis. De finib. Liv. III, n°. 75 ; et