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LIVRE I, CHAPITRE L.

potest a patre, quod sit parricidio vindicandum, et nullum scelus rationem habet [1]. Or l’on ne sent pas quel mal et prejudice il est advenu au monde du ravallement et extinction de la puissance paternelle. Les republiques ausquelles elle a esté en vigueur, ont fleury. Si l’on y cognoissoit du danger et du mal, l’on la pouvoit aucunement moderer et reigler ; mais de l’abolir, comme elle est, il n’est ny beau, ny honneste, ny expedient, mais bien dommageable, comme nous venons de dire.

Du debvoir reciproque des parens et enfans, voyez liv. III, chap. XIV.


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CHAPITRE L [2].

Seigneurs et esclaves, maistres et serviteurs.


SOMMAIRE. — L'esclavage est une institution très-ancienne dans le monde, quoiqu'elle soit contre nature. — Il y a des esclaves de plusieurs sortes : ceux qui le sont devenus par le droit de la guerre, ou pour des délits, etc. ; enfin

  1. « Il n'est point de crime, commis par un père, quelque grand que soit ce crime, qui doive être puni par un parricide. — Rien de ce qui est crime ne saurait être justifié ». Quintil. Declamat. 28. — Tit. L. VIII, cap. 28, cap. 8. ex Oratione Scipion. Afric.
  2. C'est le quarante-quatrième de la première édition.