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DE LA SAGESSE,

introduit par Justinien, homme du tout [1] possedé de sa femme, qui fist passer tout ce qu’elle peust à l’advantage des femmes [2] ; d’où il sort un danger de perpetuel adultere, desir de la mort de sa partie, le delinquant n’est point puny, l’innocent injurié demeure sans reparation.

Du debvoir des mariés, voyez liv. III, chap. XII.


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CHAPITRE XLIX [3].

Des parens et enfans.


SOMMAIRE — De la puissance paternelle. Elle était autrefois absolue sur la vie, la liberté, les biens et les actions des enfans. — Approbation que donne l'auteur à une législation si despotique ; avantages qu'il y trouve. — Décadence et ruine de cette puissance despotique des pères sur les enfans. — Regrets de l'auteur à ce sujet.

Exemples : Loi de Romulus et des Douze Tables. — Les Perses, les Gaulois, les Moscovites et les Tartares. —

  1. Entièrement.
  2. Théodora, femme de Justinien, fit changer en une peine infamante la peine de mort, infligée contre les femmes adultères, par une loi de Constantin. Grâces à la nouvelle loi, les femmes coupables d'adultère devaient être seulement battues de verges, et ensuite enfermées dans un monastère. Voyez la Novelle 134.
  3. C'est le quarante-troisième chapitre de la première édition.