ment, c’est son souverain bien et sa perfection, c’est la première et plus haute des cinq vertus intellectuelles
[1], qui peut estre sans probité, action,
et sans aucune vertu, morale. Les théologiens ne
la font pas du tout tant speculative, qu’elle ne
soit aussi aucunement pratique : car ils disent
que c’est la cognoissance des choses divines, par
lesquelles se tire un jugement et reiglement des
actions humaines, et la font double : l’une acquise
par estude, et a peu prés celle des philosophes
que je viens de dire : l’autre, infuse et
donnée de Dieu, desursùm descendens. C’est le
premier des sept dons du Sainct Esprit, Spiritus
Dominé Spiritus sapientiœ, qui ne se trouve
qu’aux justes et nets de peché, in malevolam
animant non introibit sapientia
[2].
De cette sagesse divine n’entendons aussi parler icy, elle est en certain sens et mesure traittée en ma premiere verité, et en mes discours de la divinité.
Parquoy s’ensuit que c’est de l’humaine sagesse que nostre livre traitte, et dont il porte le nom, de laquelle il faut icy avoir une briefve et generale peinture, qui soit comme l’argument et le sommaire de tout cet œuvre. Les descriptions communes sont diverses et toutes courtes. Au-