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Le tendre amour qui vous forma
Vous a fait ces petits pieds-là
Pour voguer à Cythère.

Quand le réveil de la nature
S’embellit des jours du printemps,
Seule, sur l’humide verdure,
Vous parcourez les bois, les champs :
Dans un taillis
Je me blottis,
Brillant d’espoir, mon œil charmé vous guette :
J’attends tout bas
Quelques faux pas ;
Mais vains projets,
Vous ne tombez jamais !
Et pourtant, cruelle fillette,
Le plaisir, qui vous anima,
Vous a fait ces petits pieds-là
Pour glisser sur l’herbette.

Quand je vous trouve trop agile
À fuir les amoureux dangers,
Je puis vous nommer, comme Achille,
Divine, Lise aux pieds légers.
Mais si toujours
Pour les amours