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TROIS FEMMES.

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Première Partie.




Pour qui écrire désormais ? disoit l’Abbé de la Tour. Pour moi, dit la jeune Baronne de Berghen. On ne pense, on ne rêve que politique, continua l’Abbé. J’ai la politique en horreur, répliqua la Baronne, et les maux que la guerre fait à mon pays, me donnent un extrême besoin de distraction. J’aurois donc la plus grande reconnoissance pour l’Écrivain qui occuperoit agréablement ma sensibilité et mes pensées, ne fût-ce qu’un jour ou deux. Mon Dieu ! Madame, reprit l’Abbé après un moment de silence, si je pouvois… ? Vous