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que cette grand-mere soit occupée d’un autre soin. D’ailleurs, le gouvernement de la maison va bientôt regarder Émilie, et il faut que Josephine l’y puisse aider : c’est donc à moi et à Madame Hotz que l’éducation de ces deux équivoques enfans est dévolue. Je me charge de les mettre en état de vivre de leurs talens ou de leur travail, et s’ils n’ont ni talent ni activité, de leurs rentes. Voilà un arrangement aussi raisonnable que généreux, et en voici la petite pièce. Deux jumaux sont nés l’avant-dernière nuit, et leur mère est morte en couche ; l’un est un garçon, l’autre une fille : leurs parens sont dans un dénuement total. Je les ai donnés à nourrir à une femme qui demeure avec son mari dans une maison écar-