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la peine de se tromper lui même, il lui suffisoit d’en imposer aux autres. Il disoit ce qu’il lui convenoit de dire. Je pourrois porter mes exemples beaucoup plus loin, mais j’en ai dit assez pour vous mettre sur les voies, et vous faire partager avec moi l’amusement que ces examens et ces appréciations m’ont donné.

Des Auteurs nous avons passé assez naturellement aux études. Seroit-ce un bien, seroit-ce un mal, que la majorité d’une nation fut plus instruite qu’elle ne l’est ; ou en d’autres termes, la portion de lumières que peuvent acquérir des artisans et des laboureurs par le moyen de l’instruction, seroit-elle utile ou nuisible, soit à eux, soit à la société à laquelle ils appartiennent ? Cette question est si vaste, si