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mari à sa mere, et priez-la de vous raccommoder avec lui : ou je la connois mal, ou cette confiance que vous montrerez en son impartialité et en son amitié pour vous, achevera de vous l’attacher : moi je vous suis ici trop dévouée pour que mon entremise fît un bon effet. Venez sur le champ avec moi, nous la trouverons, je pense, dans la salle à manger, où elle a prétexté avoir quelque chose à faire, étant lasse de la compagnie et de la contrainte du diner. Venez, je vous laisserai avec elle, et j’irai prendre votre place à toutes deux auprès de vos convives.

Pendant que nous traversions la chambre qui est entre mon appartement et la salle à manger, nous avons entendu que Madame d’Altendorf parloit à son fils.