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l’ai déja dit, n’avoit pu faire autre chose que de la laisser descendre. Quand elle sut qu’elle n’étoit point rentrée au sallon, elle eut les plus grandes craintes ; mais pensant que le mal étoit fait et qu’il étoit irréparable, elle ne jugea pas à propos d’affliger sans utilité son cher Théobald.

Après le récit très-circonstancié des protestations et promesses que Théobald avoit faites, sans se rappeller le moins du monde ses parens ni l’autorité paternelle, Mme. de Stolzheim parla de l’engagement résolu, et selon elle, contracté, avec la Comtesse sa fille, et s’étendit beaucoup, tant sur l’horreur d’un pareil manque de parole, que sur la perte des brillantes espérances que l’alliance projettée donnoit