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tres aussi, suffit pour nous imposer des devoirs et nous donner d’abord la volonté, puis l’habitude et le besoin de les remplir ?

Tout cela n’est que calcul et prudence, dit l’homme qui avoit parlé le premier, et je ne vois rien dans la prospérité de la société, ni dans la mienne propre, qui me fasse un devoir de mes devoirs.

Les promesses et les menaces qui regardent l’éternité, sont bien autrement imposantes, dit le théologien.

Il est vrai, reprit le Kantiste, et cependant je ne trouve pas en elles de quoi constituer le devoir. L’idée du