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aise, s’étoit assis à l’entrée d’un bois sur le tronc d’un arbre abattu. Deux hommes se promenoient près de lui, à l’ombre de quelques vieux chênes, et comme si le lieu eût inspiré à chacun des réflexions à-peu-près semblables, il entendit l’un de ces hommes dire à l’autre : Nos curés avoient des nieces, mais qu’on aille voir si nos Solons n’ont pas des amies ! Nos prêtres ne se marioient pas, et l’on a crié au désordre, aux mauvaises mœurs ; mais qu’on aille voir dans les pays où les prêtres se marient, si leurs ménages sont toujours bien édifians, si leurs ouailles ne sont jamais négligées ou scandalisées ! Je regrette le tems où nos écrivains les plus distingués étoient polis et chastes, où le théatre même étoit une école de