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quel elle reconnoit, malgré elle, le pouvoir de contrarier ses vues, d’arrêter l’exécution de ses projets. Peut-être médite-t-elle sur les moyens de l’éloigner d’elle et de moi. Elle est assez puissante encore pour réussir contre deux femmes sans appui, sans conseil et isolées. D’ailleurs, quand elle ne les banniroit pas de leur asyle, elle pourroit le leur rendre si désagréable, qu’il vaudroit mieux qu’elles en fussent bannies. Il faut leur en assurer, un autre. Je le puis et le dois. C’est à moi à les dédommager de la persécution que je leur attirerai sans doute. Ici je suis le maître. Ces ruines m’appartiennent. Graces soient rendues à mon ayeul, qui a voulu que je pusse en disposer avant que l’âge m’eût donné