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flatteurs. Je vous recommande Mademoiselle d’Estival ; daignez lui dire qu’elle ne soit pas en peine de moi, que je suis allé voir un ami, et n’ai pu prendre congé d’elle. Quand elle pourroit lire ma lettre, je ne lui écrirois pas. Elle n’aura de mes nouvelles que par vous. J’ai pris vingt fois la plume pour écrire à Madame de Ste. Anne, ma main n’a pas pu tracer un seul mot. Adieu, ma belle, mon aimable, ma généreuse cousine, adieu. »

Herfrey n’eut pas plutôt remis la lettre, qu’il sortit du château et s’en alla chez le Jardinier ; de sorte que lorsque Madame de Ste. Anne l’envoya chercher, on ne le trouva pas, et il échappa à toutes les questions qu’elle se proposoit de lui faire. Le lendemain