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Il pouvoit bien n’aller faire qu’une promenade. Peut-être alloit-il voir Mademoiselle d’Estival ; mais quelque chose d’un peu plus grave dans sa démarche, des pas plus égaux, un maintien plus composé qu’à l’ordinaire, je ne sais quoi enfin de presque indéfinissable, avertit Mademoiselle de Rhedon qu’il se mettoit en voyage. Si elle n’en fut pas assurée, elle le craignit. Il passa dans l’avenue assez près d’elle, sans la voir ; elle fit un peu de bruit, il ne l’entendit pas : il étoit trop préocupé. Au souper quand on ne le vit pas paroître, Madame de Ste. Anne témoigna de la surprise ; ses domestiques lui dirent que Herfrey n’avoit pas quitté le château, et elle fut rassurée. Mademoiselle de Rhedon en fut plus inquiete,