Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais me tenir lieu de tout. Monsieur de Rhedon désolé, porta ailleurs des vœux que j’avois rebutés, et le dépit précipita son choix qui ne fut point approuvé, ni fait pour l’être. Il auroit pu se marier beaucoup mieux. Une de ses parentes lui auroit offert toutes sortes d’avantages, mais il épousa celle qui se présenta la premiere ; et sa fille, dont les perspectives pendant son enfance étoient beaucoup moins brillantes qu’elles n’auroient du l’être, m’a toujours paru en droit de me demander des dédommagemens, parce que j’étois cause en quelque sorte que la fortune ne l’eût pas plus favorisée ; car, je le répète, son pere eût pu se marier beaucoup mieux. — Eh bon Dieu ! s’écria Ste. Anne, dans ce cas-là elle