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terdirai le château à Mademoiselle d’Estival. Je pourrois même l’obliger, elle et sa mere, à quitter leur ferme sur laquelle votre grand-pere a prétendu avoir des droits, qu’il ne tient qu’à moi de faire valoir ; et comme elles n’ont pas de quoi soutenir un procès, elles se trouveraient heureuses de céder la ferme pour un équivalent que je leur ferois proposer. — Me préserve le ciel, dit Ste. Anne, d’attirer sur elles et sur vous un pareil malheur. Sur moi ! dit Madame de Ste. Anne, qu’entendez-vous, Monsieur ? — C’est un grand malheur, Madame, que d’être injuste, et ce malheur en entraîne d’autres, bien souvent, dont alors il ne faut pas se plaindre. Laissons-là votre casuisterie, dit Madame de Ste. Anne ; une autre